Notre histoire

Le RDSE, protecteur des grands principes républicains !

Fidèle à son rôle de groupe charnière, le RDSE a toujours privilégié l’indépendance de jugement et la recherche du compromis au service de l’intérêt général. Il a contribué à de nombreuses avancées dans la vie politique, sociale et institutionnelle de notre pays.

Le Rassemblement Démocratique et Social Européen (RDSE) est le plus ancien groupe parlementaire du Sénat, héritier d’une tradition républicaine et humaniste qui remonte à la fin du XIXᵉ siècle. Né des courants radicaux et radicaux-socialistes, il a su, au fil du temps, évoluer pour rassembler des sensibilités diverses, unies par un attachement profond aux valeurs de liberté, de laïcité, de justice sociale et d’ancrage européen.

Fondé en 1891 à l’initiative d’Émile Combes, le groupe a impulsé de grands combats sous la troisième République, tels que la séparation de l’Église et de l’État, la modernisation de la fiscalité, le renforcement des droits du travail, le soutien au revenu agricole… et plus tard la défense des institutions démocratiques par une grande figure radicale, Gaston Monnerville.

Malgré la multiplication des groupes parlementaires, le RDSE garde sa particularité, celle d’une liberté de vote et de parole inscrite dès 1930 dans son règlement intérieur : « La liberté de vote est maintenue, comme elle l’a toujours été dans les scrutins publics du groupe. »

Aujourd’hui, les sénateurs du RDSE profitent de cet espace de liberté tant qu’ils restent fidèles aux valeurs qui ont toujours guidé leurs aînés. Notre attachement à la laïcité est intact, dans sa forme la plus ouverte pour répondre aux enjeux contemporains de liberté et de tolérance, ce qui nous conduit à écarter les lois au parfum de populisme. Dans une société où le contrat social ne remplit plus toutes ses promesses, ce sont aussi les valeurs d’égalité et de fraternité que les sénateurs du groupe RDSE portent inlassablement au Sénat par un soutien aux dispositifs de solidarité. Nous avons également le sens du patriotisme républicain, bien entendu sous une forme renouvelée, ce qui par exemple nous a poussé à faire adopter le service civique en 2010, un dispositif d’engagement reconnu et très attractif pour les jeunes.

Au fil des décennies, le Sénat a affirmé sa vocation de représentant des collectivités locales, multipliant les initiatives pour approfondir la décentralisation. Les sénateurs du RDSE ont naturellement participé à ce mouvement, et notre vigilance est entière lorsqu’il est question de préserver l’autonomie financière et la libre administration des communes, des départements et des régions. Les politiques de proximité que mettent en œuvre les collectivités locales nous semblent essentielles pour l’aménagement des territoires et le maintien de la cohésion sociale.  L’impact des décisions de l’État sur les finances locales, la place de l’intercommunalité, l’hyper-ruralité, l’accès aux services publics, la sécurité des élus, la citoyenneté… sont autant de préoccupations que mon groupe a portées dans l’hémicycle pour encourager la démocratie et la vie locales.

Au cours de l’histoire, c’est aussi l’Europe qui s’est invitée dans notre ADN jusqu’à être inscrite dans notre nom depuis 1989. Avant cette date, sur les bancs de la Gauche démocratique, siège l’illustre Maurice Faure, ardent défenseur de la construction européenne. Aujourd’hui la poursuite de son œuvre est menacée par une instabilité géopolitique très aigue. Autant que possible, au Sénat, le RDSE continuera de promouvoir l’unité nécessaire entre les peuples européens et une coopération sans faille pour préserver ce que la République française et ses partenaires ont de plus cher, la liberté.